Dans cet entretien avec HubTic, Laurent Muylle, qui est Directeur Commercial et des Opérations pour Telavox en France et sur le BeNeLux, revient sur le positionnement de l'éditeur suédois en Europe, et son histoire récente en France suite au rachat d'AllocCloud. Il aborde également les questions de mobilité, d'intégration et de convergence Fixe-mobile (FMC) et la stratégie MVNO du groupe autour de sa solution Telavox UCaaS.

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Didier Lambert (DL) : Bonjour Laurent, comment allez-vous ?

Laurent Muylle (LM) : Bonjour Didier, très bien merci beaucoup.

DL : Merci de me rejoindre sur cette chaîne vidéo HubTic. On est là aujourd’hui pour parler de Telavox et surtout de la solution Telavox UCaaS qui est référencée dans le portefeuille solution de HubTic en ligne. Avant simplement de rentrer dans le vif du sujet concernant la plateforme elle-même, est-ce que vous pouvez nous dire en deux-trois phrases qui est Telavox et comment il se positionne notamment sur le marché français ?

LM : Bien sûr, on va essayer de faire ça en deux-trois phrases, ce n’est pas facile. Telavox existe depuis 2002, fondé en Suède à Lund, pas loin de Malmö, et a commencé comme tout éditeur PBX à faire du PBX cloud. Mais tout à fait au début, ils ont continué, ils ont rajouté tout plein d’options comme du chat etc., qui ont fait évoluer cette plateforme dans une plateforme UCaaS en full UCaaS.
Très vite, on connaît les Nordiques, ils ont rajouté toute une couche de mobilité sur leur solution UCaaS, et donc ça a transformé cette plateforme UCaaS téléphonie fixe très vite en une plateforme UCaaS mobile-centric.

Je dois dire que quand AlloCloud, qui était l’entité Benelux France, a été racheté par Telavox il y a 3 ans, on a coché toutes les cases de la roadmap de nos prochains 5 ans. En fait, en un mouvement, AlloCloud a vu sa roadmap technique de 5 ans se dérouler devant elle et donc on a vraiment choisi de lancer la plateforme complète de Telavox en une fois et donc de laisser tomber la plateforme AlloCloud.

DL : Oui, on a bien connu pendant quelques années AlloCloud en France, on a vu ce mouvement d’acquisition par Telavox et très vite arrivé cette nouvelle plateforme baptisée Telavox UCaaS. On a compris que la mobilité est un point important venant des pays nordiques. Par contre, en quoi cette plateforme se différencie-t-elle de ce qui est aujourd’hui disponible pour les entreprises sur le marché français ?

LM : Telavox a un très grand avantage, c’est qu’on construit tout in-house. Ça veut dire que tout est fait par Telavox, on ne prend pas de parties tierces. Un petit exemple : c’est l’IA. On introduit l’IA maintenant dans tout ce qui est téléphonie etc.. Chez Telavox on a racheté une société qui fait de l’IA et donc tout ce qu’on fait, on le fait chez nous en interne. On ne prend pas d’add-ons ou n’importe quoi dans des parties tierces, on construit tout chez nous. Ce qui veut dire qu’on a la main sur cette roadmap de tous les produits qu’on met dans notre plateforme.

Quand on regarde beaucoup de nos collègues, on voit qu’il y a beaucoup de rachats qui se font, mais tout reste très parallèle, tout reste dans des sociétés différentes et on utilise des API pour avoir des connexions entre les sociétés et les différents produits. Tandis que chez Telavox, on introduit toujours tout dans la solution. Donc la solution Telavox est tout-en-un et tout se retrouve aussi dans cette solution-là qui est vraiment construite, reconstruite dans la solution Telavox et non un produit qu’on va aller consulter depuis une plateforme centrale.

Tout est vraiment dans l’outil même. On vient de lancer un système de ticketing par exemple qui est raccroché à notre téléphonie. On essaie toujours d’introduire des éléments pour faciliter la chose et faciliter toutes les tâches de nos clients, et ça c’est vraiment toujours la base chez nous.

DL : Alors on a parlé de mobilité, souvent on entend dire que l’UCaaS sans la mobilité c’est un peu dommage, voire presque pour certains en tout cas une aberration, mais ça nécessite aussi d’avoir une maîtrise sur cette partie réseau. C’était déjà le cas pour les réseaux fixes mais bon, pour les réseaux mobiles peut-être encore plus. Quelle est l’approche de Telavox vis-à-vis des réseaux télécom ?

LM : C’est une bonne question, une question très importante. Pour avoir vraiment la main sur l’appel de A à Z mobile, il faut être opérateur et cette approche on la fait pays par pays. On lance au premier janvier le mobile, donc on devient opérateur officiel fixe et mobile en Belgique avec Proximus sur le réseau Proximus. C’est un grand pas pour Telavox, parce que c’est la première fois qu’on fait un Full MVNO en dehors des pays nordiques. Donc dans chaque pays nordique on a la main sur le mobile et donc la Belgique est le premier pays maintenant en dehors des pays nordiques où on fait un Full MVNO. Pour la France ce sera le prochain pas et donc pour l’instant on est over-the-top pour la France, donc on peut utiliser notre application en France sur n’importe quel réseau mais en France on n’est pas encore opérateur mobile.

DL : D’accord, c’est en cours de construction si j’ai bien compris. Il y a un autre sujet que je ne peux pas ne pas aborder, c’est les questions d’intégration de cette plateforme avec les applications métiers, enfin tous les applicatifs qui sont préexistants chez vos clients. Je pense notamment au CRM mais il y en a d’autres. Sur ce point-là particulièrement, quelle est l’approche de Telavox ?

LM : C’est en fait un des points principaux pour lequel Telavox a racheté AlloCloud dans le temps. Ils avaient très vite compris qu’AlloCloud était, en tout cas en Belgique mais en France aussi quand même, très avancé sur tout ce qui est intégration. On a plusieurs types d’intégration, parce qu’intégration c’est très large, c’est beaucoup de choses en une fois. Pour cela on a les intégrations qui sont embedded, ça veut dire des intégrations qui sont dans le CRM même pour les tous grands CRM, et là on parle de Salesforce, HubSpot. Pour tous les CRM plutôt nationaux, on a les intégrations qu’on peut faire vraiment très facilement avec tous ces outils. Là-bas on a l’intégration, on a l’ouverture de fiches, on a le click-to-call, donc le lancement d’appel depuis le CRM, on a la synchronisation des contacts.

Et troisième, c’est tout ce qui est intégration avec les deux grands mastodontes qui sont Google et Microsoft, où on a tout type d’intégration : on a les calendriers, les contacts, les présences, Teams bien sûr, Teams calling. Et donc ça c’est primordial si on veut travailler avec des grandes entreprises parce que nous, on est quand même de la petite PME aux toutes grandes entreprises avec des milliers d’utilisateurs.

DL : D’accord. Bon je crois qu’on a compris que la plateforme était largement ouverte en tout cas à ces intégrations. Pour terminer cet échange, en terme de commercialisation pour le marché français, comment aujourd’hui on prend contact avec Telavox ?

LM : De toute façon on a notre site Web, telavox.com, sur lequel on a toute information nécessaire, mais on est surtout sur le marché indirect. Donc on a plusieurs partenaires qui revendent sous la marque Telavox mais aussi sous d’autres marques, mais quand même le produit Telavox avec qui on travaille en France. Pour des clients, on va très rapidement rediriger vers un partenaire dans la région ou deux-trois partenaires dans la région et donc le client peut lui-même choisir avec quel partenaire il voudrait travailler. Sauf si ce sont des grands clients qui ont eux-mêmes des services techniques ou des services avec des personnes qui gèrent leur téléphonie, ils peuvent bien sûr aussi devenir clients directs parce que là il n’y a pas de plus-value d’avoir un partenaire pour les installer et configurer leurs outils.

DL : D’accord, donc point d’entrée le site web et le dispatch se fait derrière en fonction de la géographie et des besoins ou de la taille des personnes qui vous interrogent. Je rappelle à ceux qui regardent cet échange qu’il y a une fiche Telavox UCaaS qui est disponible dans le répertoire solution de HubTic avec notamment sur les questions d’intégration un niveau d’information assez détaillé sur ce qui est connecteur natif ou pas, donc c’est un bon complément à cet échange qu’on va terminer là.

Un grand merci en tout cas Laurent d’avoir pris le temps d’échanger avec moi, un second grand merci aussi pour avoir accepté de vous exprimer en français ce qui n’est pas forcément le plus simple, et puis au plaisir de vous croiser dans la vraie vie dans les prochains jours ou les prochaines semaines j’espère.

LM : Merci à vous Didier, au revoir.

DL : Au revoir Laurent.

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